“The Real Napoleon”
“The Untold
Story”
le livre-choc de John Tarttelin, F.
I. N. S.
Jean-Claude Damamme
ReprÉsentant pour la France de la
SociÉtÉ NapolÉonienne Internationale de MontrÉal
D
|
es « soldats de
Napoléon », à la S.N.I., j’en connais personnellement quelques-uns et des
plus valeureux, mais, sans vouloir offenser les autres, je pense que celui-ci
fait montre d’un mérite tout particulier.
En effet, John Tarttelin est un « soldat
de Napoléon » isolé en territoire ennemi, c’est-à-dire, dans ce contexte
particulier, en Angleterre – ce qui ne facilite pas sa tâche – et il appartient
à la petite cohorte des membres les plus actifs de la S.N.I., dont il est, à ce
titre, membre d’honneur.
Les visiteurs anglophones de notre site (mais
on peut lire certains de ses textes, traduits, sur notre version française),
connaissent bien ses articles, tout à la fois érudits et mordants, mais
toujours solidement argumentés. Ce qui les rend redoutables. Et inacceptables
par certains. Et ces « certains » sont nombreux.
Comme mentionné plus haut, John exerce ses
talents d’historien, ô combien contestataire, dans son pays.
En France, déjà, donner de Napoléon une image
autre que celle communément admise du tyran sanguinaire, etc. est une gageure,
un geste « inconsidéré » qui vous vaut d’être vite taxé de
« napoléonatrie »[1].
Imaginez alors l’énergie que John a dû déployer pour tenter de faire publier
son travail, et je ne pense pas le trahir en évoquant brièvement ici son long
« bras de fer » avec un éditeur, car, ce faisant, je souhaite rendre
hommage à sa persévérance dans une longue « traque » au cours de
laquelle il a été « mené en bateau ».
Un Éditeur-censeur
Deux exemples : John, qui a pour Ben
Weider la même vénération que moi – il lui a d’ailleurs dédicacé son travail –
découvrit que son éditeur, avait, sans l’en aviser, rajouté un appendice à son
texte. Et pas sur n’importe quoi, mais sur la célébrissime
« découverte » des sommités scientifiques suisses, qui avaient
conclu, en prenant la mesure de ses pantalons, que le déporté de Sainte-Hélène
était bien décédé de son emblématique cancer de l’estomac.
Comment John eût-il pu accepter pareille
déshonorante compromission ?
Deuxième exemple : au bout de huit mois
de tergiversations, il eut une autre surprise. Mauvaise, comme on peut s’en
douter : lorsqu’il reçut les épreuves pour relecture, il découvrit que ce
même trafiquant de l’édition avait, de son propre chef, retranché 3 000
mots du texte original, et – hasard ? – tout ce qui était favorable à Napoléon,
toutes les mentions relatives à la S.N.I, et les articles évoquant
« l’affaire » – entendez l’empoisonnement de Napoléon.
Qui pourrait encore douter que, de l’autre
côte de la Manche aussi, ce sujet doive être étouffé ?
« Allez donc voir
ailleurs »
Il faudrait évidemment avoir l’esprit bien mal
tourné pour soupçonner une seconde qu’il ait pu exister le moindre contact
entre l’éditeur en question et la Fondation
Napoléon, où, sauf erreur de ma part, officient deux… Anglais.
Il faudrait également avoir l’esprit mal tourné
pour soupçonner une possible collusion entre cet éditeur britannique, affolé de
voir une affaire aussi « sulfureuse » porter son label, et les
instances napoléoniennes françaises, dont on connaît la grande honnêteté sur ce
sujet et son acharnement à faire régner un silence de plomb en utilisant tous
les moyens – et ils sont nombreux – dont elles disposent ?
Pour comble de malhonnêteté, l’éditeur – sans
avertir l’auteur ; on croit rêver devant un tel mépris ! – avait
commencé de faire la publicité de ce manuscrit frelaté sur un très grand site
de vente en ligne, Amazon US et UK,
pour ne pas le nommer.
On croyait la censure disparue ! Elle
continue de prospérer lorsqu’il s’agit de Napoléon. Cela est d’ailleurs vrai
également en France[2].
John mit son interlocuteur en demeure de
publier son manuscrit tel que prévu par les termes du contrat. La seule réponse
de l’éditeur, déconcerté de la résistance de l’auteur à ses diktats, fut :
« Allez donc voir ailleurs » !
Si, comme cela se passe souvent en France, où nombre d’auteurs plus ou
moins amateurs sont prêts à accepter n’importe quelles conditions pour être
édités, John se fût incliné, son livre eût été publié, mais complètement
dénaturé. Aussi se résolut-il in fine à
faire appel à la plate-forme d’édition d’Amazon
qui, peu soucieuse de ces absurdes et malhonnêtes querelles, édita le livre
dont vous voyez la couverture.
Un plaidoyer pour la vÉritÉ
Plus qu’un livre au sens ordinaire du terme,
« The Real Napoleon - The Untold Story » est avant tout
une réfutation, à la fois factuelle et passionnée, écrite pour jeter à la
poubelle – où elles trouveront leur juste place – toutes les ignominies
déversées sur la mémoire de Napoléon depuis son décès en 1821.
Je ne m’étendrai pas sur ce que John Tarttelin
écrit sur la carrière de l’Empereur, mais il convient de souligner la manière
originale adoptée pour traiter certains grands épisodes de ce que nous nommons
à juste titre « l’Épopée » : il a fait appel aux récits de deux
icônes de la Grande Armée, Coignet, et l’attachant et intelligent sergent
Bourgogne de la Garde Impériale, « grand reporter » de la campagne de
Russie.
Mais ses « coups de gueule », quel
punch !
Coups de gueule contre la mauvaise foi et la
malhonnêteté de nombre d’historiens, auteurs et journalistes anglais, qui, dans
la lignée des caricaturistes et polémistes de l’époque, ont abreuvé Napoléon
d’insultes, que nous, Français, avons l’imbécillité et la lâcheté de prendre
pour argent comptant, sans jamais les remettre en question, ni les réfuter, voire
simplement, protester.
Ainsi, Tarttelin s’insurge contre les
allégations de barbarie – n’ayons pas peur du mot, il est d’emploi courant –
dont Napoléon se serait rendu coupable. Je ne vais pas y revenir, nous
connaissons tous la chanson et ses paroles. Alors, l’auteur contre-attaque là
où ça fait mal : ces incontournables « stars » de l’Angleterre
que sont Nelson et Wellington.
Il rappelle opportunément ce qu’il faut bien
appeler le massacre de Copenhague en 1807 : le Danemark ne voulant pas se
joindre à la croisade anti française, sa capitale fut attaquée sans sommation ni déclaration de guerre
par des forces combinées de l’armée et de la
Royal Navy, à la tête desquelles nous relevons les noms de Wellington et de
Nelson.
Un acte de piraterie sans précédent dans les
usages de l’époque qui fit quelque deux mille victimes civiles et réduisit en
cendres plus de la moitié de la ville.
Napoléon s’est-il jamais rendu coupable d’un
tel forfait – un tel crime pour mieux dire ?
Et à propos de Wellington plus précisément,
John Tarttelin démonte très clairement cette adroite manipulation qui a
toujours contribué à faire passer la défaite de Napoléon à Waterloo pour une
victoire du héros emblématique de l’Angleterre. Oublié ce détestable soudard de
Blücher, qui lui « sauva la mise » !
En ce qui concerne Nelson, John nous rappelle
un fait peu connu, ou plutôt soigneusement dissimulé : en 1799, dans le
royaume de Naples, il fit pendre – je dis bien pendre – à une vergue de la
frégate la Minerve, comme un
malandrin, l’amiral napolitain Francesco Caracciolo, duc de Brienza. Un frère
d’armes, puisque tous deux avaient combattu les Français sous les ordres de
l’amiral Hood !
La vÉritÉ ?
« Une victime sans importance
De la guerre de
propagande »
Le chapitre 13 s’ouvre sur une phrase que je
crois utile de citer :
« Pendant toute sa vie, Napoléon a été confronté à
toutes sortes d’attaques venimeuses et indécentes, tant de la part de la presse
britannique que du pouvoir. Aucun mensonge n’était trop gros, aucune
exagération trop scandaleuse, aucune diffamation n’était interdite. L’or
anglais versé à profusion dans les mains de ses assassins en puissance n’étant
pas suffisant, le Cabinet et les va-t-en-guerre du Parlement décidèrent, pour
faire bonne mesure, de l’assassiner politiquement. Aujourd’hui, cette pitoyable
partialité continue – et cela de la part même de gens qui se prétendent
historiens. Des journalistes et des universitaires, certains avec diplômes
d’autres sans, semblent écrire comme s’ils vivaient encore au 19ème siècle, et
comme si l’empire britannique existait encore. Pour beaucoup, la vérité n’est
rien d’autre qu’une victime sans importance de la poursuite de la guerre de
propagande. »
Phrase d’une cruelle pertinence lorsque l’on
prend connaissance des scandaleuses bassesses qui ont émaillé – et continuent
d’émailler – la presse anglaise, et pas uniquement la bien nommée « presse
de caniveau ».
Des comparaisons sordides
Quelques échantillons représentatifs.
Voici une comparaison abjecte avec
« l’empereur » de la République centrafricaine, Bokassa 1er, décrit
par le Daily Mail comme le
« clown impérial » marchant sur les traces de son
« héros ».
Devinez qui est le héros !
Dans le Daily
Telegraph, le commentaire d’un livre consacré à Napoléon et ses parents est
titré comme suit par Nigel Nicholson – c’est le nom du journaliste (sic) : « L’enfance d’un monstre ».
Le même personnage n’hésite pas à affirmer
doctement que « Napoléon n’a rien vu de la retraite de Russie ».
Un autre journaliste (toujours sic) nommé Peter Vansittart jette à la
figure des lecteurs du Sunday Telegraph,
cette insulte suprême faite à Napoléon, celle dont Claude Ribbe se pourlèche,
et dont il a fait son fonds de commerce :
« Il n’y a pas loin de Napoléon à Hitler ».
Répugnant.
Notre ami Tarttelin en profite alors pour rappeler fort opportunément
que les « inventeurs » des sinistres camps de concentration ne sont
pas les nazis mais les… Anglais au cours de la guerre du Transvaal (ou guerre
des Boers, 1899-1902), et que cet autre héros de l’Angleterre, Lord Kitchener,
fit ainsi enfermer dans des camps quelque deux cent mille personnes pour briser
la résistance du peuple Boer.
Une bonne vingtaine de milliers de femmes,
d’enfants et de vieillards y périrent misérablement de faim et de maladie. Le
brave homme ! Mais lui n’est pas un « ogre » comme ce Napoléon
1er honni.
Un livre courageux contre
la malhonnÊtetÉ
J’arrête ici mon
échantillonnage, laissant aux lecteurs le soin de découvrir, grâce à cet
ouvrage sans concession, la liste de toutes les ignominies – sans exemple dans
l’Histoire – par lesquelles le gouvernement anglais a voulu – et veut toujours
– détruire un homme de bien en crachant sur sa mémoire, tout en l’accusant
d’être coupable de tous les maux que ce gouvernement a lui-même provoqués.
Honte à lui et à ses ministres !
Cependant, ne nous
méprenons pas, « The Real Napoléon -
The Untold Story » n’est pas un livre contre l’Angleterre – ce qui
serait déplaisant de la part d’un auteur anglais – c’est un livre contre la
malhonnêteté, contre la désinformation, contre la bassesse, le cynisme, et les
manipulations en tous genres.
On pourrait
d’ailleurs écrire le même, et sans doute en pire, en France.
Non, ce livre courageux est l’ouvrage d’un
homme d’honneur, désolé de voir son pays se compromettre dans une dégradante
manœuvre visant à discréditer le personnage le plus illustre de l’histoire, non
seulement de la France, mais de l’Europe.
C’est un livre salutaire à l’histoire en
général, et, plus particulièrement, à celle de l’homme à qui Ben Weider a dédié
ce site : Napoléon.
Un livre qu’il faut lire.
On peut se procurer l’ouvrage sur Internet en cliquant sur le lien
suivant : http://www.amazon.com/The-Real-Napoleon-Untold-Story/dp/1481980513/ref=sr_1_cc_1?s=aps&ie=UTF8&qid=1370017084&sr=1-1-catcorr&keywords=real+napoleon+untold+story
Son prix : 8,99 $
|
[1] Petite
expérience personnelle qui va dans le même sens : par l’intermédiaire
d’une relation professionnelle, j’avais adressé mon livre sur la campagne de
1812 en Russie à un grand agent littéraire londonien très connu : Andrew
Nurnberg. Je cherchais un débouché à l’étranger, mais surtout pas en
Angleterre. Après m’avoir fait part de son appréciation sur l’ouvrage, sa
réponse fut que le livre était « trop
favorable à Napoléon et trop hostile à l’Angleterre. » No comment !
[2] En
revanche, le pamphlet sordide dans lequel Claude Ribbe bave joyeusement sur
Napoléon n’a eu, lui, aucun mal à se faire rééditer.
C. 2013 Jean-Claude Damamme
in association with
SOULADREAM PRODUCTIONS
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